18 décembre 2008
Rions un peu avec les keupons
« A Zurich, le Cabaret Voltaire connut un succès immédiat. D’une capacité de cinquante places, il était plein tous les soirs. Il y eut d’abord des étudiants, qui buvaient, fumaient et saccageaient la salle ; puis des citoyens, la « bourgeoisie » injuriée, des curieux, puis, finalement, comme au Roxy en 1977, des touristes japonais. Il y avait tellement d’habitués que presque personne ne payait ; une variante de la vieille blague punk : combien faut-il de punks pour changer une ampoule ? Un pour tenir l’échelle, un pour dévisser l’ampoule, et cinquante sur la liste des invités. »
Greil Marcus, Lipstick Traces – Une histoire secrète du vingtième siècle, [Allia, 1998] Gallimard, coll. Folio Actuel, 2000, p. 255