Jusqu’au 15 avril 2010, la galerie genevoise Artvera’s présente une grande rétrospective Serge Charchoune. La galerie propose un catalogue bilingue anglais-français mais apparemment aucune autre publication n’est prévue dans le cadre de cette exposition. C’était peut-être l’occasion de republier l’introuvable
Foule Immobile écrit et publié à Paris en 1921. A l’époque, Charchoune fit appel à Philippe Soupault pour la correction de son manuscrit qui fut reproduit à 25 exemplaires et également publié sous la forme d’une plaquette d’une vingtaine de pages. C’est le facsimilé (Druck Elbemühl, Wien, 1968) de cette dernière que j’ai pu consulter récemment à la Bibliothèque Kandinsky. Par ailleurs, l’indispensable Livremblog proposait il y a peu une critique de Foule Immobile par Pascal Pia parue dans le numéro de mars-avril 1922 de la revue Action :
[FOULE IMMOBILE, poème par Serge Charchoune. L'auteur fait entendre vingt-cinq voix. Une seule déjà énonce tant de sottises. Le médecin légiste est venu constater la mort de Dada : le livret de M. Charchoune n'a pas même été tiré sur Hollande Van Gelder. Le public ne crie plus. Trop tard, petit Charchoune. « L'oubli, l'oubli, je connais l'endroit. » (Sic.)] La galerie Mummery + Schnelle (Londres), qui vient d’exposer des toiles et des dessins du peintre aux dix mille toiles a quant à elle pensé à publier une « transimile edition of 25 copies » de Foule Immobile (disponible ici) ainsi qu’un choix de courts textes de Charchoune (disponible ici).
En attendant une édition qui tiendrait compte du manuscrit de Charchoune (j’ai constaté des disparités entre celui-ci et sa première édition en français qui omet majuscules, points d’interrogation, etc.), voici le « premier round » de Foule Immobile - Chanson en 9 rounds chanté [sic] par le chœur à 25 voix dirigé par M. LEOPARDI: