C’est dans l’éditorial du numéro 3 (avril 2010) de la très belle revue Hippocampe (1) que Gwilherm Perthuis rappelle fort justement la première occurrence du terme cacodylate dans l’œuvre de Francis Picabia. C’était donc dans le poème intitulé
Cacodylate publié en 1918 et figurant dans le recueil intitulé Poèmes et dessins de la fille née sans mère paru à compte d’auteur aux Imprimeries Réunies (Lausanne). (2)Entièrement consacré au thème de la signature (ceci explique cela),
Herwin Blumenfeld, Signatures (1919-1924) *ce numéro de la revue Hippocampe propose un sommaire des plus alléchants. On y trouve notamment un texte inédit de Enrique Vila-Matas (3) intitulé « Voyager autour », un autre texte inédit de Bruce Bégout (4) intitulé « L’après-midi d’une terroriste », une étude de Fanny Schulmann consacrée au très injustement méconnu Dan Azoulay (artiste « psychogéographe » qu’on situe souvent rapidement dans la lignée du situationnisme et de Fluxus), un entretien avec Tzvetan Todorov, un texte de David Collin intitulé « Pour une généalogie des écrivains fantômes. Arthur Cravan - B. Traven - Roberto Bolaño »... bref, de quoi passer une partie de l’été en excellente compagnie.
(1) « Marquée dans sa composition par la question du montage (de Warburg à Bataille …), Hippocampe traite un thème au printemps et un pays à valeur insulaire (intellectuellement) à l’automne. »
(2) Titre disponible chez Allia et présent dans le recueil de l’ensemble des poèmes de Picabia publiés par la Mémoire du Livre (2002).
(3) Qui ne figure pas dans Vila-Matas, pile et face, rencontre avec André Gabastou, Argol, 2010.
(4) Qui ne figure pas dans le recueil intitulé Sphex paru chez l’Arbre Vengeur à peu près au même moment que Le Park (Allia).