04 septembre 2008

1921 (purs sels argentiques)

Refermer les derniers cartons, obtenir une nouvelle ligne adsl, penser à dire quelques mots sur Tabu dada (sur Suzanne Duchamp et Jean Crotti), ouvrir à nouveau des cartons - bref, les archives du blog cacodylate déménagent. En attendant, voici trois nouvelles photographies prises en 1921, année où Suzanne Duchamp, Jean Crotti, Germaine Everling et Francis Picabia accomplirent ensemble un périple qui les mena sur la Côte d’Azur.

Suzanne Duchamp, Francis Picabia et Germaine Everling (photographie prise très probablement par Jean Crotti)

Francis Picabia, Jean Crotti et Suzanne Duchamp à Comps (photographie prise très probablement par Germaine Everling) Suzanne Duchamp, Germaine Everling et Francis Picabia sur la corniche (photo prise très probablement par Jean Crotti)
Source des documents : Catalogue de l'exposition Picabia et la Côte d'Azur (5 juillet - 6 octobre 1991), Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain, Nice.
Comme tous les catalogues d'exposition, celui-ci est précédé d'une page de remerciements, eux-mêmes précédés de noms de personnalités politiques (locales). En revanche, aucune indication concernant les traducteurs de certains textes qui introduisent le catalogue (notamment ceux de Maria-Lluïsa Borras et de William A. Camfield). Il faut atteindre la 184ème et ultime page de ce catalogue pour lire cette abomination : Traductions : L.E.A., Faculté des Lettres, Nice. De toute évidence, cette exposition fut "placée sous le haut patronage" de :
De qui, déjà ?

01 septembre 2008

Fatty : la classe américaine

Difficile de savoir à qui Fatty souhaitait bonne chance en signant L’Œil cacodylate. Peut-être un peu à lui-même, qui trois mois plus tôt (début septembre 1921), fut inculpé de viol et de meurtre par empoisonnement sur la personne de Virginia Rappe, actrice américaine. Quand Fatty signa L’Œil cacodylate, sa carrière était compromise à tout jamais, les tout-puissants d'Hollywood l'ayant définitivement banni de leurs plateaux. C'est en trouvant cette photographie de Fatty (très probablement prise en 1921 à la suite de l'affaire dont il fut innocenté) sur le blog If Charlie Parker Was a Gunslinger, There'd Be a Whole Lot of Dead Copycats, que m'est venue l'idée de ce post. Quelques clics plus tard, alors que je venais d'extraire un passage du roman de Jerry Stahl dont Fatty est le héros : A ce stade de ma carrière, j’avais fait construire un garage pour abriter mes voitures. Mes cinq voitures. Une Cadillac blanche nacrée, une Renault (on m’avait fait cadeau de cette caisse de mangeur de grenouilles), une Rolls (tellement classe que je dormais dedans), une Stevens-Duryea que je réservais au jardinier, et on me fabriquait spécialement une Pierce-Arrow à vingt-cinq mille dollars. Passez-moi encore une chose. Une dernière histoire au sujet de papa et après je la boucle, d’accord ? Lorsque papa remonta l’allée dallée qui menait à mon domicile, je lui dis : « Devine combien coûte la porte d’entrée ? » Il répondit : « Je ne sais pas, moi, cinquante dollars ? » Pour lui, c’était déjà extravagant. Lorsque je lui annonçai quinze mille dollars, je crus qu’il allai tomber par terre. Il y avait dans mon jardin un pont japonais qui coûtait plus que le total des revenus paternels durant toute une vie. Mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Moi, Fatty, Jerry Stahl, trad. de l’anglais (Etats-Unis) par Thierry Marignac, éd. Rivages/Thriller, 2004, pp. 140-141. je me demandais à quoi pouvait ressembler une Pierce-Arrow. La toile est parfois riche en surprises, me suis-je dit en découvrant la Pierce-Arrow de Fatty.
"... et on me fabriquait spécialement une Pierce-Arrow à vingt-cinq mille dollars."
CHATTANOOGA, TENN. (August 2007) - Originally custom made for silent movie star Roscoe “Fatty” Arbuckle, the 1919 Pierce-Arrow Model 66A-4 Don Lee Touring attracted major attention by the crowd at the 2007 Pebble Beach Concours d’Elegance. In addition to the vibrant paint and superb interior, the Coker produced all-white Goodrich Silvertown tires made the famous car visible from miles away. By the end of the weekend, the current owner of Arbuckle’s Pierce-Arrow, James Schenck of Wisconsin, was rewarded with first place in the Class B (Vintage 1916-1924) category. Being one of the highest paid actors and directors of the silent movie era, Arbuckle spared no expense when he originally special ordered all-white tires for his Pierce-Arrow. Schenk’s desire to do a fully accurate restoration of the Fatty Arbuckle Pierce made securing the all white tires a necessity. Having known that, it only made sense to contact Coker Tire because of their world re-nown expertise on all things vintage tires and their ability to custom produce one of a kind type tires. Coker agreed to replicate the authentic all white tires in only a matter of months. The Coker Tire team utilized their world-renowned classic tire experience in remanufacturing the one-of-a-kind all-white tires; which completed the Pierce-Arrow’s award-winning restoration. “We produced some all white 36×6 tires using a non marking tread and sidewall compound which were cured in our 36×6 Goodrich Silvertown tire mold”, said Corky Coker. “White tires are very difficult to clean, so I don’t believe we’re re-creating a trend for car enthusiasts, but these tires really looked amazing on the “Fatty” Arbuckle Pierce-Arrow at the Pebble Beach Concours de Elegance.” Roscoe “Fatty” Arbuckle was one of the first silent movie stars and a pioneer in the film industry. Despite his large size, Arbuckle was known for using his agility and physical comedy skills to make audiences across the country laugh out loud. His films introduced classic sight gags, such as a pie-in-the-face, and helped launched the career of Buster Keaton. http://blog.coker.com/index.php/2007/08/29/coker-gives-fatty-a-new-pair-of-shoes/ Ton idée de pneus blancs, Fatty, c'est vraiment la classe américaine !